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Véritable reine Victoria

La Reine Victoria

De son nom complet Alexandrina Victoria de Hanovre, Victoria naît le 24 mai 1819 au Palais de Kensington à Londres.

Son père, le prince Edward Augustus, duc de Kent et de Strathearn, est le quatrième fils du roi George III et de la duchesse Charlotte de Mecklembourg-Strelitz. Sa mère, la princesse Viktoria de Saxe-Cobourg-Saalfeld est la fille du duc François de Saxe-Cobourg-Saalfeld et de la comtesse Augusta d’Ebersdorf.

Elle fut reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande (1837-1901) et impératrice des Indes (1876-1901).

Son règne, qui dura plus de soixante-trois ans, demeure le plus long de toute l’histoire du Royaume-Uni. Il fut marqué par une impressionnante expansion de l’Empire britannique, devenu la première puissance mondiale, et par la Révolution industrielle, période de grand changement social, économique et technologique.

Son règne fut ainsi appelé ère victorienne. Victoria fut la dernière souveraine de la Maison de Hanovre. Après son décès en janvier 1901, la couronne britannique passa à la Maison de Saxe-Cobourg-Gotha.

Elle est baptisée le 24 juin 1819 au palais de Kensington par l’Archevêque de Canterbury. Son parrain est le tsar Alexandre Ier de Russie, en l’honneur duquel elle reçut son prénom. Ses marraines sont sa tante, la princesse Charlotte, et sa grand-mère Augusta d’Ebersdorf. Bien que son prénom de baptême soit Alexandrina Victoria, elle est officiellement reconnue comme étant la princesse Victoria. Sa famille, quant à elle, la surnomme Drina.

Son père, le duc de Kent, meurt d’une pneumonie le 23 janvier 1820, alors qu’elle n’est âgée que d'un an. Son grand-père, le roi George III, aveugle et dément, meurt moins d’une semaine plus tard, le 29 janvier. Son oncle, le Prince Régent, hérite de la couronne, devenant ainsi le roi sous le nom de George IV.

Bien que Victoria soit bien placée dans la ligne de succession, on ne lui parle au cours de ses premières années qu’allemand, la première langue de sa mère et de sa gouvernante mais dès qu’elle atteint l’âge de trois ans, elle poursuit sa scolarité en anglais. Elle apprend également à parler italien, grec, latin et français. Ses professeurs sont le révérend Davys et la baronne Lehzen.

Elle a onze ans quand son oncle le roi George IV meurt sans enfant le 26 juin 1830, laissant le trône à son frère, le duc de Clarence et de St. Andrews, qui devient roi sous le nom de Guillaume IV. Comme le nouveau roi n’a pas d’enfant légitime ayant survécu, la jeune princesse Victoria devient l’héritière présomptive au trône.

Comme la loi ne prévoit alors aucune disposition spéciale pour un monarque de bas âge, Victoria aurait eu le droit de régner comme un adulte. Pour prévenir un tel scénario, le Parlement vote la Loi de régence de 1831, selon laquelle la mère de Victoria prendrait, si nécessaire, la fonction de régente pendant la minorité de la reine. Ne connaissant pas de précédent, le Parlement ne crée pas de Conseil pour limiter les pouvoirs du régent.

La princesse Victoria a seize ans lorsqu’elle rencontre son futur mari, le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha. Le prince Albert est en réalité le cousin germain de Victoria. Le père d'Albert, le duc Ernest Ier de Saxe-Cobourg-Gotha est en effet le frère de la mère de Victoria.

L’oncle de la princesse Victoria, le roi Guillaume IV, désapprouve l’union, mais ses objections ne réussissent pas à dissuader le couple. Beaucoup d’historiens ont suggéré que le prince Albert n’était pas amoureux de la jeune Victoria et qu’il est entré en relation avec elle d’une part pour gagner un statut social (il n’était qu’un petit prince allemand) et d’autre part par sens du devoir (sa famille souhaitait l’union). Quelles que furent les raisons qui poussèrent le prince Albert à épouser Victoria, leur mariage se révéla extrêmement heureux.

Guillaume IV décède à l’âge de soixante-douze ans, le 20 juin 1837, laissant le trône à Victoria. Comme la jeune reine vient d’avoir dix-huit ans, une régence n’est pas nécessaire. Mais, selon la loi salique, une femme ne peut pas régner sur le Royaume de Hanovre, un État qui partage son monarque avec la Grande-Bretagne depuis 1714. Le Hanovre ne revient donc pas à Victoria, mais à son oncle, le prince Ernest Auguste, duc de Cumberland et de Teviotdale, qui devient roi sous le nom de Ernest-Auguste Ier. Comme la jeune reine est encore célibataire et sans enfant, Ernest-Auguste Ier est aussi l’héritier présomptif du trône britannique.

Quand Victoria accède au trône, le gouvernement est contrôlé par le parti Whig, qui est au pouvoir, à quelques interruptions près, depuis 1830. Le Premier ministre, Lord Melbourne, devient immédiatement une personnalité influente dans la vie de la reine, qui manque d’expérience politique et qui compte sur son avis dans de nombreuses décisions, à tel point que certains appellent même Victoria « Madame Melbourne ».

La reine est couronnée le 28 juin 1838. Elle fait la remarque suivante : « Le moment où la couronne fut posée sur ma tête fut, je l’admets, des plus magnifiques et des plus impressionnants qui soient ».

Le gouvernement Melbourne ne peut pas rester longtemps aux affaires. Il devient des plus impopulaires et doit faire face à des difficultés liées à l’administration des colonies britanniques. Au Canada, le Royaume-Uni se trouve confronté à une insurrection, et en Jamaïque, l’assemblée coloniale proteste contre la politique britannique et refuse de voter certaines lois. En 1839, incapable de gérer la politique étrangère, le gouvernement de Lord Melbourne démissionne.

La reine charge Sir Peel, un Tory, de former un nouveau gouvernement. Une crise politico-diplomatique éclate, connue sous le nom de « Crise de la chambre à coucher ». À l’époque, il est d’usage que ce soit le Premier ministre qui nomme les Dames de la Reine de la Chambre à coucher. Ces emplois sont traditionnellement accordés à des femmes dont les époux appartiennent au parti au pouvoir. Beaucoup de Dames de la Reine de la Chambre à coucher sont des épouses de Whigs, mais Sir Peel souhaite les remplacer par des épouses de Tories. Victoria s’oppose fermement à ce remplacement car elle considère davantage ces dames comme des amies proches que comme des membres d’une institution protocolaire. Sir Peel estime qu’il ne peut pas gouverner sous les diktats de la reine et démissionne, permettant ainsi à Lord Melbourne de revenir aux affaires.

La reine épouse le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha le 10 février 1840 dans la chapelle royale du palais St. James. Quatre jours plus tôt, Victoria accordait à son futur mari le titre d’altesse royale. Le prince Albert est communément connu comme le prince consort, bien qu’il n’obtienne officiellement ce titre qu’en 1857. On ne lui a cependant jamais accordé de dignité de pairie.

La reine est rapidement enceinte. Pendant sa grossesse, un jeune homme de dix-huit ans, Edward Oxford, tente de l’assassiner tandis qu’elle se rend à Londres, dans une voiture avec le prince Albert. Oxford tire deux fois, mais les deux balles manquent leur cible. Il est jugé pour haute trahison, mais acquitté après avoir été reconnu fou. Nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur son geste. Oxford peut simplement avoir cherché la notoriété. Beaucoup ont suggéré qu’une conspiration chartiste était derrière la tentative d’assassinat, d’autres ont attribué le complot à des sympathisants de l’héritier présomptif, le roi Ernest-Auguste Ier de Hanovre. Ces soupçons de conspiration ont suscité dans le pays une vague de patriotisme et de loyauté.

L’attentat n’a aucun effet sur la santé de la reine ou sur sa grossesse. Le premier enfant du couple royal, appelé Victoria, naît le 21 novembre 1840. Huit autres enfants naquirent pendant leur mariage.

Le prince Albert n’est pas seulement le compagnon de la reine, mais aussi un conseiller politique important, remplaçant Lord Melbourne comme figure dominante dans sa vie. Ayant trouvé un partenaire, Victoria ne compte plus sur les épouses de Whigs pour sa compagnie. Ainsi, quand les Whigs de Lord Melbourne perdent les élections de 1841 et sont remplacés par les Tories de Sir Peel, la « Crise de la chambre à coucher » ne se répète pas. Victoria continue à correspondre secrètement avec Lord Melbourne, dont l’influence, pourtant, diminue à mesure que celle du prince Albert grandit.

Le 13 juin 1842, Victoria fait son premier voyage par le train, voyageant de la station de Slough (près du Château de Windsor) au Bishop’s Bridge, près de Paddington (à Londres), dans une voiture royale spéciale fournie par la Great Western Railway. Son époux et l’ingénieur de la Compagnie, Isambard Brunel, l’accompagnent.

En 1842, la reine est la cible de trois tentatives d’assassinat. Le prince Albert estime que ces nouvelles tentatives ont été encouragées par l’acquittement d’Oxford en 1840. Le 29 mai 1842 à St. James Park, John Francis (cherchant probablement à gagner une certaine notoriété) tire au pistolet sur la reine, alors en voiture, mais il est immédiatement saisi par William Trounce. Il est condamné pour haute trahison, mais sa condamnation à mort est commuée en détention à vie. Le 3 juillet, un autre jeune homme, John William Bean, lui tire aussi dessus. Bien que son fusil n’ait été chargé que de papier et de tabac, son crime reste passible de la peine de mort. Estimant une telle peine trop dure, le prince Albert encourage le Parlement à voter une loi, selon laquelle pointer une arme à feu vers la reine, la frapper, lui lancer un objet ou exhiber en sa présence une arme à feu ou tout autre arme dangereuse avec l’intention de la menacer, est passible d’un emprisonnement de sept ans et de flagellation. Bean est ainsi condamné à dix-huit mois de prison. Cependant ni lui, ni aucune personne punissable pour un délit similaire ne furent jamais fouettés.

En signe d'Entente Cordiale entre l'Angleterre et la France, la reine Victoria séjourne à deux reprises chez le roi Louis-Philippe Ier, dans son château d'Eu, en Normandie, au cours des années 1843 et 1845, tandis que le roi des Français rend visite à la souveraine britannique au château de Windsor en 1844.

La loi sur les céréales est abrogée et Sir Peel démissionne en 1846. Il est remplacé par Lord Russell. Bien qu’il soit whig, la reine n’apprécie pas son gouvernement. En particulier, le ministre des Affaires étrangères, Lord Palmerston, agit souvent sans consulter ni le cabinet, ni le Premier ministre, ni la reine, et cela lui apparaît comme une insolence inadmissible. En 1849, la reine s’en plaint auprès de Lord Russell, en signalant que Lord Palmerston a envoyé des missives officielles à des chefs d’État étrangers sans l'en avoir informée. Elle renouvelle sa plainte en 1850, mais toujours sans succès. Lord Palmerston ne quitte finalement le gouvernement qu’en 1851. Il avait, entre autre, approuvé au nom du gouvernement britannique le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, sans avoir consulté le Premier ministre.

La période pendant laquelle Lord Russell est Premier ministre est pénible pour Victoria. En 1849, William Hamilton, un Irlandais mécontent au chômage essaye de s'en prendre à elle en tentant de mettre le feu à sa voiture à l’aide d’un pistolet rempli de poudre. Hamilton est jugé selon la loi de 1842. Il plaide coupable et reçoit la peine maximale de sept ans d’emprisonnement. En 1850, la reine est agressée par un ancien soldat probablement aliéné, Robert Pate. Alors que Victoria monte dans une voiture, Pate la frappe avec sa canne et la blesse. Pate sera lui aussi jugé. N'ayant pas réussi à prouver sa folie, il reçoit la même sentence que Hamilton.

En 1851, la première exposition universelle, la Great Exhibition of the Works of Industry of All Nations, est organisée au Crystal Palace. Orchestrée par le prince Albert, l’exposition est officiellement inaugurée par la reine le 1er mai. Malgré les craintes de certains, elle remporte un très grand succès. Les recettes permettent l’entretien du South Kensington Museum.

Victoria cherche à mettre fin à la période de gouvernements faibles qui se suit un certain temps. La reine ainsi que son époux encouragent vivement la formation d’une coalition entre les Whigs et les Tories peeliens. Un tel gouvernement est effectivement formé, sous l’égide de Lord Aberdeen.

Un des actes les plus importants du nouveau gouvernement est de faire entrer le Royaume-Uni dans la Guerre de Crimée en 1854, aux côtés de la France et de l’Empire ottoman, contre la Russie. Immédiatement avant l’entrée du Royaume-Uni, des rumeurs selon lesquelles la reine et le prince Albert préféreraient l’alliance avec la Russie entament la popularité du couple royal. Pourtant, Victoria prend publiquement le parti des troupes engagées au côté de l’Empire ottoman.

À la fin de la guerre, elle crée la « Victoria Cross », une décoration récompensant la bravoure lors des combats.

Sa gestion très critiquée de la Guerre de Crimée pousse Lord Aberdeen à démissionner en 1855. Il est remplacé par Lord Palmerston, avec qui la reine s’est réconciliée. Lord Palmerston doit quitter ses fonctions en raison de son impopularité due à la façon dont il a conduit la Seconde Guerre de l'Opium, en 1857. Il est remplacé par Lord Derby. Sous l’administration de Lord Derby éclate la Révolte des Cipayes dirigée contre la domination de la Compagnie anglaise des Indes orientales sur l’Inde. Après l’écrasement de la rébellion, l’Inde est soumise à la gestion directe de la Couronne, mais le titre d’Impératrice des Indes n’est instauré que plus tard.

La mort du Prince Consort le 14 décembre 1861 affecte profondément la reine, qui prend le deuil et évite les apparitions publiques et les visites à l’intérieur de Londres. Son isolement lui vaut le surnom de Veuve de Windsor. Elle reproche à son fils, Edouard, prince de Galles, sa frivolité ainsi que la mort de son père.

Victoria se confie de plus en plus à un domestique écossais, John Brown, à tel point que l’on soupçonne une liaison et même un mariage secret. Un journal intime récemment découvert serait la confession du chapelain privé de la reine, à l’article de la mort, et insinuerait que celui-ci aurait présidé au mariage secret de Victoria et de John Brown. Mais de nombreux historiens répugnent à accorder du crédit à ce document. Cependant, à la demande de la reine Victoria, deux objets ont été placés à ses côtés dans son cercueil : une des robes de chambre d’Albert et dans sa main gauche un portrait et une mèche de cheveux de Brown. Suite à ces rumeurs de liaison et de mariage, certains ont donné à Victoria le surnom de Madame Brown.

Pendant ce temps, l’isolement de Victoria et son éloignement de la scène publique contribuent à faire chuter la popularité de la monarchie et à favoriser le mouvement républicain. La reine accomplit cependant avec sérieux ses devoirs officiels mais ne participe plus activement au gouvernement du royaume, s’isolant dans ses résidences royales de Balmoral en Écosse et d’Osborne dans l’Île de Wight.

C’est pendant cette période qu’est votée la loi la plus importante du XIXème siècle par le Parlement : la Loi de Réforme de 1867 du système électoral, sous le gouvernement de Lord Derby.

Le Premier ministre conservateur Benjamin Disraeli prend sa charge en 1868. Il s'avère être le Premier ministre préféré de Victoria. Pourtant, son gouvernement résiste peu de temps et William Gladstone le remplace. Membre du Parti libéral (c'est ainsi qu'on appelait la coalition whigs-peeliens), il est en désaccord aussi bien avec Victoria qu'avec Disraeli. Sous le gouvernement de Gladstone, au début des années 1870, la reine commence peu à peu à sortir de son deuil et de son isolement. Encouragée par son entourage, elle intervient plus souvent.

En 1872, Victoria subit sa sixième agression avec arme à feu. Alors qu'elle descend de voiture, un Irlandais de dix-sept ans, Arthur O'Connor, se précipite vers elle, un pistolet dans une main et une pétition pour la libération des prisonniers irlandais dans l'autre. L'arme n'est pas chargée, le but du jeune homme est sûrement de faire peur à Victoria pour qu'elle accepte la pétition. John Brown, qui se trouve à côté de la reine, plaque le garçon au sol avant même que Victoria ait pu voir le pistolet. Il est décoré d'une médaille d'or pour sa bravoure. O'Connor est condamné à la déportation et au châtiment corporel, comme prévu par la loi de 1842, mais Victoria accorde sa grâce pour la deuxième partie de la sentence.

Disraeli revient au pouvoir en 1874, à un moment où la fibre colonialiste naît dans le royaume, sentiment partagé par le nouveau Premier ministre et la reine, comme par beaucoup en Europe. En 1876, encouragé par Disraeli, la reine prend le titre d’Impératrice des Indes, titre officiellement reconnu par la Loi sur les titres royaux (Royal Titles Act) de 1876. Victoria récompense son Premier ministre en le faisant Comte de Beaconsfield.

En 1880, la reine invite Lord Hartington, chef des libéraux à la Chambre des communes, à former un gouvernement. Mais Lord Hartington refuse, en affirmant qu'un gouvernement libéral ne peut pas travailler sans Gladstone et que lui, Hartington, ne servirait dans aucun gouvernement qui ne soit dirigé par lui. Victoria cède et nomme Gladstone Premier ministre.

Le septième et dernier attentat contre la vie de Victoria survient en 1882. Un fou écossais, Roderick Maclean, tire une balle en direction de la reine, alors assise dans sa voiture, mais la manque. Depuis 1842, chaque individu qui a essayé d'attaquer la reine a été jugé pour incartade (punissable de sept ans de travaux forcés), mais Maclean est jugé pour haute trahison (passible de la peine de mort). Il est acquitté, ayant été jugé irresponsable et enfermé dans un asile. Victoria exprime sa grande contrariété vis-à-vis du verdict « non coupable, mais dément », et encourage l'introduction du verdict « coupable, mais dément » l'année suivante.

Les conflits de Victoria avec Gladstone continuent. Elle est contrainte d'accepter les réformes électorales qu'il propose, en incluant Representation of the People Act de 1884, qui augmente considérablement la taille du corps électoral. Le gouvernement de Gladstone est remplacé en 1885 par le gouvernement conservateur de Lord Salisbury, mais Gladstone revient au pouvoir en 1886 et présente le Irish Home Rule Bill, qui propose une chambre séparée pour l'Irlande. Victoria s'y oppose, arguant que cela saperait l'Empire britannique. Quand le projet de loi est rejeté par la Chambre des Lords, Gladstone démissionne, et Victoria nomme Lord Salisbury Premier ministre.

En 1887, le Royaume-Uni célèbre le Jubilé de Victoria, c'est-à-dire le cinquantième anniversaire de son accession au trône. La reine marque l'événement le 20 juin 1887 par un banquet, auquel cinquante rois et princes européens sont invités. Le lendemain, elle participe à un défilé qui, selon Mark Twain, « s'étendait à perte de vue dans les deux directions ». À l'époque, Victoria est un monarque extrêmement populaire. Le scandale de ses relations supposées avec son domestique s'est apaisé après la mort de John Brown en 1883, permettant à la reine d'être perçue comme un symbole de moralité.

Victoria est contrainte de supporter un gouvernement de Guillaume Gladstone encore une fois, en 1892. Après la dernière défaite de sa loi, le Irish Home Rule Bill, il prend sa retraite en 1894, pour être remplacé par Lord Rosebery, un libéral colonialiste. À Lord Rosebery succède en 1895 Lord Salisbury, qui reste au pouvoir jusqu'à la fin du règne de Victoria.

Le 22 septembre 1896, Victoria devient le monarque de l'histoire anglaise, écossaise, ou britannique ayant régné le plus longtemps, pulvérisant le record détenu jusqu'à présent par George III. Conformément à la demande de la reine, toutes les célébrations publiques spéciales de l'événement sont retardées jusqu'à 1897, pour le soixantième anniversaire de son accession au trône.

Le Ministre des Colonies, Joseph Chamberlain, propose que le Jubilé devienne un festival de l'Empire britannique. Ainsi, les Premiers ministres de toutes les colonies autonomes sont invités avec leur famille. Le défilé auquel la reine assiste comporte des troupes issues de chaque colonie britannique et des dépendances, ainsi que des soldats envoyés par les princes et les chefs indiens (qui sont des vassaux de Victoria, Impératrice des Indes). La célébration du soixantième anniversaire est une occasion marquée par de grands débordements d'affection envers une reine septuagénaire, alors clouée dans un fauteuil roulant.

Pendant les dernières années de vie de Victoria, le Royaume-Uni est impliqué dans la Guerre des Boers, qui a reçu le soutien enthousiaste de la reine.

La vie personnelle de Victoria est marquée par de nombreuses tragédies personnelles, dont la mort de son fils, le prince Alfred, duc de Saxe-Cobourg-Gotha, la maladie mortelle de sa fille, la princesse Victoria, princesse royale, et la mort de deux de ses petits-fils.

Sa dernière apparition publique officielle a lieu en 1899, quand elle pose la première pierre des nouveaux bâtiments du South Kensington Museum, devenu Victoria and Albert Museum.

Selon l'habitude qu'elle respecte depuis le début de son veuvage, Victoria passe Noël à Osborne House (que le prince Albert a dessiné lui-même), sur l'Île de Wight. Elle y meurt le 22 janvier 1901, ayant régné durant soixante-trois ans, sept mois et deux jours, plus que n'importe quel monarque britannique auparavant ou depuis. Ses funérailles ont lieu le 2 février. Après deux jours d'exposition solennelle, son corps est inhumé dans le Mausolée Frogmore, à Windsor, aux côtés de celui de son mari.

À Victoria succède son fils aîné, le prince Edouard, prince de Galles, qui règne sous le nom d'Edouard VII. La mort de Victoria sonne la fin du règne de la Maison de Hanovre, une branche de la Maison d'Este, au Royaume-Uni. Edouard VII, comme son père le prince Albert, appartient à la Maison de Saxe-Cobourg-Gotha, une branche de la Maison de Wettin. Le fils et successeur d'Edouard VII, le roi George V, change le nom de la Maison royale en Maison de Windsor pendant la Première Guerre mondiale, car le nom Saxe-Cobourg-Gotha est associé à l'ennemi du Royaume-Uni, à savoir l'Allemagne, dirigée par le petit-fils de Victoria, Guillaume II.

 

La reine Victoria dans la série

 

Source : Wikipédia

Ecrit par owhar 

Reine Victoria dans la série

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choup37, 18.04.2024 à 08:49

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choup37, 19.04.2024 à 19:45

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CastleBeck, Hier à 11:48

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