Cette nouvelle a été publiée le 1er avril 2020 par Pete McTighe, le scénariste de Kerblam! et Praxeus.

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Press play

The Doctor was feeling lonely. Most of the time, she could suppress those feelings and distract herself by saving a planet, averting a war, or emergency-deep-freezing Krynoid hatchlings. But not today. Today was different.

Today, she sat on the steps of the TARDIS console room, munching her last custard cream, watching the glowing control crystal rise and fall.

Rise and fall.

Rise and fall.

While her space/time machine was in Artron II Recharge Mode, the Doctor couldn’t allow anyone else on board, especially humans - the artron pulses played havoc with their DNA. She guiltily remembered that time with David Bowie, when his left pupil permanently dilated.

The Doctor sighed, savouring her final mouthful of biscuit. Her brain was still working thirteen million to the dozen, in the background, backing up like the biggest and best hard drive in the universe, but it felt dulled and distant. If mardy was an emotion, she was feeling it.

Then the TARDIS beeped. A friendly, quirky little sound she hadn’t heard before. It was like it knew what she was thinking (which of course, it secretly did). Curious, the Doctor scrambled to her feet, and in response a jet of steam hissed out of the console. Projected onto the steam was a line of old Gallifreyan text:

You have one unread message.

“What message??” the Doctor blurted out loud. “Since when did you start taking messages?”

Since ages ago, the TARDIS replied in a petulant series of hums and whistles.

“Well aren’t you chatty! Where were you last September when I ran out of monologues?”

Just read the message, the TARDIS seemed to say.

The Doctor jabbed a button on the console, then turned as a hologram fizzed into life. She felt a surge of emotion as she stared into the face before her.

The girl was in her mid-teens, with a shock of jet-black hair, a striped top and eyes twinkling with mischief. The sight of her cracked the Doctor’s dark mood like an egg.

“Hello Grandfather,” said the hologram.

The Doctor’s voice caught in her throat. “Hello Susan” she finally replied. This was clearly a recording made when her granddaughter was still a teenager. When they were travelling together, so many lifetimes ago.

Susan’s image crackled as she continued talking: “I’ve built a message bank and retrieval system into the TARDIS data core, for a rainy day. In case you need cheering up. I know what you’re like when you get bored, or lonely.”

“What am I like?” snapped the Doctor defensively.

“Grumpy,” Susan replied.

The Doctor clutched her braces and frowned.

“I know nothing lasts forever,” Susan continued, “and that eventually we’ll have to say goodbye. But when that day comes, I want to leave you with some memories of our time together.”

The Doctor’s eyes misted over. There was a lump in her throat.

“Not just of me, but of future friends. Future times and places. I’ve activated the TARDIS record mode, telepathically linked to your data extract. So if you’re ever feeling bored, or lonely, or sad, all you have to do is access the data bank, and retrieve a favourite memory. It’ll keep on recording until you tell it to stop. All your adventures, all your stories won’t go to waste. They’ll always be here, waiting for you, like an archive. Alive for eternity.”

Stunned, the Doctor watched a stream of text appearing on the screen. Old adventures, logged in a long list that seemingly scrolled forever.

“Some of the early ones might have gaps, sorry about that. You know what the TARDIS is like with integrating new systems.”

The TARDIS grumbled disapprovingly.

“Anyway, I’d better go or I’ll be late for school. I hope this message gets to you someday. When you need it most.”

With a final smile, Susan’s image flickered, then evaporated. The Doctor stared at the empty space for a very long time. Seconds, at least. Then she snapped into action, scrolling through the endless list of titles, unsure where to begin. ‘Crisis on Poosh,’ ‘Genesis Of The Daleks,’ ‘Attack Of The Postmen’, ‘The Timelash’, ‘100,000 BC aka An Unearthly Child aka The One In The Stone Age.’

“Intelligent labelling system’s a bit random,” thought the Doctor, her finger hovering over the activation button. Finally, she made her selection – and pressed PLAY.

The TARDIS console pinged again. Result! The custard creams had been replenished! The Doctor eagerly plucked one from the dispenser and settled back to watch hazy images form on the screen.

As she chewed, she decided she’d FaceTime Graham, Ryan and Yaz later, but for now she was happily distracted with the gift that Susan had left behind; an endless supply of stories; a comfort blanket of fond memories and old friends.

And a reminder.

That she was never, ever alone.

Appuyer sur Lecture

 

La Docteur se sentait seule. La plupart du temps, elle pouvait supprimer ces sentiments et se distraire en sauvant une planète, en arrêtant une guerre, ou en figeant en urgence des poussins krynoides. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui était différent.

Aujourd'hui, elle était assise sur les marches de la salle de console du Tardis, et machait sa dernière crème patissière, en regardant les cristaux de contrôle brillants monter et descendre.

Monter et descendre.

Monter et descendre.

Pendant que sa machine dans le temps et l'espace était en mode Recharge d'Artron II, la Docteur ne pouvait autoriser personne d'autre à bord, particulièrement des humains : les impulsions d'artron faisaient des ravages avec leur ADN. Elle se souvint avec culpabilité de cette fois avec David Bowie, lorsque sa pupille gauche était restée dilatée pour toujours.

La Docteur soupira, savourant sa dernière bouchée de biscuit. Son cerveau tournait toujours treize millions à la douzaine, à l'arrière-plan, sauvegardant comme le plus grand et le meilleur disque dur dans l'univers, mais il semblait engourdi et distant. Si être de sale poil était une émotion, alors c'était celle qu'elle ressentait en cet instant.

Et puis le Tardis bippa. Un son petit, taquin et amical qu'elle n'avait jamais entendu auparavant. C'était comme s'il savait ce qu'elle pensait (ce que bien sûr, il savait en secret). Curieuse, la Docteur se hâta de se relever, et en réponse, un jet de vapeur siffla de la console. Dans la vapeur, une ligne en vieux Gallifreyen était écrite :

«You avez un message en attente »

-Quel message ? s'exclama la Docteur à voix haute. Depuis quand as-tu commencé à prendre des messages ?

Depuis des siècles, répliqua le Tardis, dans une série pétulante de humements et sifflements.

-Wow, comme tu es bavarde ! Où étais-tu en septembre dernier, lorsque j'étais à court de monologues ?

Lis juste le message, sembla dire le Tardis.

La Docteur enfonça un bouton sur la console, puis se retourna, alors qu'un hologramme apparaissait. Elle sentit une vague d'émotion alors qu'elle fixait le visage devant elle.

La jeune fille était en pleine adolescence, avec un jet de cheveux noirs, un top à rayures et des yeux pétillant de malice. Sa vue craqua l'humeur sombre de la Docteur, comme un œuf.

-Bonjour, grand-père, dit l'hologramme.

La voix de la Docteur s'étrangla dans sa gorge.

-Bonjour, Susan, répondit-elle finalement.

C'était clairement un enregistrement fait quand sa petite-fille était toujours une adolescente. Quand ils voyageaient toujours ensemble, tant de générations de cela.

L'image de Susan craqua alors qu'elle continuait à parler : «J'ai construit une banque à messages, et un système d'extraction dans la base de données du Tardis, pour un jour pluvieux. Au cas où tu aurais besoin de te remonter le moral. Je sais comment tu es quand tu t'ennuies, ou que tu es seul.

• Comment est-ce que je suis ? Grogna la Docteur, sur la défensive.

• Grognon, répliqua Susan.

La Docteur agrippa ses bretelles et fronça les sourcils.

• Je sais que rien ne dure pour toujours, continua Susan, et que à un moment, nous devrons nous dire au revoir. Mais quand ce jour viendra, je veux te quitter avec quelques souvenirs de notre temps ensemble.

Les yeux de la Docteur s'embrumèrent. Il y avait une boule dans sa gorge.

-Pas juste de moi, mais de futurs amis. De futures époques et futurs lieux. J'ai activé le mode enregistrement du Tardis, télépathiquement lié à ton extrait de données. Donc, si jamais tu t'ennuies, ou te sens seul, ou triste, tout ce que tu as faire est d'accéder à la banque de données, et retrouver un souvenir favori. Cela continuera d'enregistrer jusqu'à ce que tu lui dises d'arrêter. Toutes tes aventures, toutes tes histoires ne seront pas gaspillées. Elles seront toujours là, en train de t'attendre, comme une archive. En vie pour l'éternité.

Ahurie, la Docteur regarda un flux de texte apparaître sur l'écran. De vieilles aventures, enregistrées dans une longue liste qui semblait défiler pour toujours.

- Certaines des premières pourraient avoir des trous, désolée pour cela. Tu sais comment est le Tardis pour intégrer de nouveaux systèmes.

Le Tardis grogna avec désapprobation.

- Bref, je ferai mieux d'y aller ou je vais être en retard à l'école. J'espère que ce message te parviendra un jour. Quand tu en auras le plus besoin.

Avec un sourire final, l'image de Susan clignota, puis s'évapora. La Docteur fixa l'espace vide pendant très longtemps. Des secondes, au moins. Puis elle se mis en action, défilant à travers la liste sans fin de titres, pas très sûre d'où commencer.

‘Crisis on Poosh,’ ‘Genesis Of The Daleks,’ ‘Attack Of The Postmen’, ‘The Timelash’, ‘100,000 BC aka An Unearthly Child aka The One In The Stone Age.’

Le système intelligent d'étiquetage est un peu aléatoire, pensa la Docteur, son doigt survolant le bouton d'activation. Finalement, elle prit sa décision, et appuya sur LECTURE.

La console du Tardis bippa une nouvelle fois. Résultat ! Les biscuits à la crème avaient été refournis ! La Docteur en saisit ardemment un dans le distributeur, et revint regarder des images vagues se former sur l'écran.

Alors qu'elle machait, elle décida qu'elle FaceTimerait Graham, Ryan et Yaz plus tard, mais pour le moment, elle se distraisait gaiement avec le cadeau que Susan avait laissé derrière : une source infinie d'histoires, une couverture confortable de souvenirs aimés et de vieux amis.

Et un rappel.

Qu'elle n'était jamais, jamais seule.