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Les origines de la Neuvième Légion hispanique ne sont pas très claires : il semble qu’elle aurait été créée par Jules César, lors de la Guerre des Gaules, en -58 av.JC. Son symbole n’est pas connu : les historiens hésitent entre un aigle, comme la majorité des légions de César, et un taureau, pour ses plus fidèles.
Sa première participation connue est en -58 av.JC, à Aquilée (en Italie actuelle), sous les ordres de Jules César, alors proconsul. Elle participa ensuite à toutes les campagnes en Gaule jusqu'en 52 av. J.-C. Elle lui resta fidèle lors de la guerre civile contre Pompée. César démobilisa ensuite ses hommes, qui furent rappelés après son assassinat par Octave pour combattre ses adversaires.
Après qu’Octave soit devenu empereur sous le nom d’Auguste, il envoya la légion en Hispania (Espagne) pour participer activement aux guerres cantabres de 25 à 13 av. J.-C. C’est probablement là qu’elle obtint son surnom. La légion fut ensuite envoyée combattre les tribus germaniques, le long de la frontière du Rhin. À la suite de l'abandon de la rive orientale du Rhin, la IX fut relocalisée en Pannonie, au nord du Danube.
En 43, elle prit part à la conquête de la Bretagne (actuelle Grande-Bretagne), sous les ordres de l’empereur Claude et du général Alus Plautius. Elle souffrit de nombreuses pertes et fut renforcée par 2000 nouveaux légionnaires issus de Germanie. En 71, elle établit une forteresse qui devint la colonie d'Eburacum (l'actuelle York). Elle combattit aussi les Calédoniens en Ecosse en 83-84. En parallèle, une partie des troupes partir en Germanie soutenir les combats contre les Chattes.
Au fur et à mesure des campagnes, la Neuvième Légion devint une des plus redoutées de Rome.
Sa présence en Bretagne est attestée pour la dernière fois par une inscription d'Eboracum, commémorant la construction d'une porte en 107-108. Pendant longtemps, elle fut réputée pour avoir disparu en 117. D’autres affirmèrent que la légion disparut lors de la défaite d'Elegeia en 161, mais la dernière trace effective de la légion se trouve à Nimègue vers 130.
Les historiens sont certains qu’un détachement de la Neuvième a été envoyée en Germanie Inférieure vers 121. De plus, des officiers de la IXème Légion ont continué à servir dans l’armée romaine après 117. Il est probable que cette légion disparut dans l'est de l'Empire, soit lors de la révolte en Palestine (132-135), soit dans une guerre contre les Parthes en 161.
Aucune trace n’en a jamais été retrouvée.
Les hauts faits d'armes de cette légion et sa disparition ont fasciné le public.
